Comment vaincre un PN ?




Comment vaincre un manipulateur pervers narcissique ?



 " Un général d'Empire ne doit jamais arriver au combat avec un seul plan... le grand art, c'est de savoir changer pendant la bataille. "

                Confucius




Si vous parcourez la majorité des topos sur la manipulation qui affluent sur le net, vous constaterez que si la qualité des articles se révèle variable, ils s'accorderont tous sur un point : la seule solution pour en finir avec les pervers narcissiques s'appelle la fuite. 


Fuite : Action de se dérober ( à une difficulté ou à devoir). Cf Le Robert 


Regardons la vérité en face.


En choisissant de s'en aller sans confronter le pervers, "la victime" offre à son bourreau l'impunité totale quant à l'agression psychique qu'elle a subi durant la phase d'emprise et de destruction.

Bien qu'elle pense à nouveau par elle-même, qu'elle se réhumanise peu à peu en se reconnectant avec son système psychique, quittant ainsi le statut d'objet auquel elle a été réduite par le MPN, l'ancienne proie ne pourra pas échapper à la réalité de l'après emprise, cette période de stress post-traumatique qui suivra son départ.

En rompant la relation sans s'opposer aux manœuvres du pervers, elle accepte de perpétuer sa soumission tout en conservant un lien invisible avec ce dernier qui prendra alors plaisir à laisser des portes ouvertes : en effet, avec un pervers narcissique, ce n'est jamais terminé... à moins de le placer face à son intériorité déficiente ou de l'humilier publiquement. De plus, en fuyant face à cette agression, l'estime de soi de la proie ne sera jamais complètement réparée. Elle demeurera une victime le restant de ses jours, à ses yeux mais surtout vis à vis de son entourage proche. 

Sans porter atteinte à son ego ou à son image sociale - ses deux gros points faibles - le pervers pourra répéter son processus macabre à l'infini. La proie, en s'effaçant, conservera à jamais le secret de la véritable identité de son partenaire et ne rompra jamais véritablement le lien toxique et destructeur qui les unissait. 

En conservant, par conséquent la passivité qu'elle arborait face au MPN durant la "relation",  la victime se rend  complice des futurs meurtres psychiques du pervers : attendu qu'elle est devenue elle-même consciente de la véritable nature de son partenaire, en fuyant et en refusant de le mettre hors d'état de nuire, par simple égoïsme dissimulé derrière l'étiquette d' "autoprotection" absurde aussi appelée "lâcheté"dans d'autres contextes, la victime, possédant la lucidité qui manque au MPN devient co-responsable de ses actes.

En se contentant de tourner les talons et de payer des vacances de son thérapeute ( autant formé sur la perversion narcissique qu'une hôtesse de l'air au pilotage d'un avion ) , la proie suit inconsciemment le schéma préalablement établi par le pervers, défini dès la phase lune de miel (love bombing), celui de faire couver la pleine responsabilité de tout ce qui a été et de ce qui viendra après à autrui, rendant l'emprise éternelle. 


De nombreuses proies croient à tort qu'en quittant la partie, elles sortent victorieuses de ce bras de fer toxique. Or, elles ignorent que le pervers, s'il n'est pas confondu, reviendra toujours (même des années après) et qu'il compte se venger de cet "abandon." Bien sûr, rares sont ceux qui risqueront un retour frontal, préférant utiliser les réseaux sociaux ou encore feindre un hasard fortuit. La victime restera en attente mais toujours au centre de sa rage narcissique. 

Pourtant,  bien qu'on s'évertue à vous dire le contraire, il existe de nombreux moyens pour annihiler un MPN, le plonger dans son vide intérieur de manière définitive, le renvoyer face à lui-même avant de pouvoir vaquer soi-même à des occupations plus légères. 

Ces procédés sont pourtant très simples... Ils s'apparentent au bon sens... C'est ce que je vous propose de découvrir ici. J'ai conscience néanmoins que chaque cas est unique et donc adaptable à l'individu qui se trouve aujourd'hui face à vous. 

 Attention néanmoins à ne pas commettre ces erreurs, universellement commises par les victimes de MPN et de personnalités toxiques qui viendraient entacher la possibilité de le détruire : 

En disant ses quatre vérités au  MPN, la proie s'attirera une disqualification totale (ou tentative, selon le degré de perversion ) auprès de son entourage proche et éloigné.
En refusant une requête (ou ordre en langage pervers), la proie verra la violence du MPN se multiplier en guise de représailles avant le rejet définitif pervers : le silence radio.
En tentant de raisonner le pervers, ce dernier optera pour un de ses masques favoris : la victimisation et la proie se détruira d'elle-même par la culpabilisation et les pensées parasites allant jusqu'à se croire perverse.

En tombant dans le piège des réactions impulsives, la proie se retrouvera face à la colère du MPN, début d'une guerre froide, dont l'issue si résistance il y a, se termine bien souvent pour une explosion de violence. 

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Petit rappel : 


Il n'existe pas un portrait robot du pervers narcissique type. Comme dans toutes les déviances, les degrés de perversion varient d'un individu à un autre. 

Si certains présentent quelques troubles narcissiques épisodiques en réaction à un événement extérieur ( deuil, dépression, divorce...) les rendant MPN par interim, toxiques en CDD et donc, prompts à guérir, le véritable pervers narcissique est aussi rare qu'incurable.

Cependant, aussi accidentel que cela puisse être de croiser un pareil personnage, il ne faut pas oublier que, comme dans toutes les pathologies, les degrés de toxicité d'un MPN se modulent en fonction de multiples critères comme son âge, votre statut ( Etes-vous la proie alpha, la proie de substitution ou simplement un dommage collatéral ?)... ect ect

Une chose se révèle, en revanche, commune à tous. 
La carte de visite de la perversion narcissique, ce procédé qui anime tous les pervers depuis la nuit des temps : Se survaloriser aux dépens d'autrui, "s'assurer sa propre immunité par-devers le conflit interne en attaquant le moi de l'autre tout en jouissant de sa souffrance " ( Racamier, premier psychiatre à avoir poser le diagnostic), la douleur de la victime lui est alors reprochée.

Le MPN se sépare alors de ce double devenu trop gênant puisqu'en plus de le renvoyer face à sa noirceur, le risque d'être dénoncé se retrouve décuplé par ce providentiel réveil auquel n'échappent majoritairement pas les victimes. Silence radio, campagne de dénigrement, menaces ouvertes, triangulation, tous les coups sont permis pour se débarrasser de la proie, si possible en la poussant à bout afin de ne pas endosser le mauvais rôle au sein de l'entourage commun mais surtout face à lui-même. 

Tel est le dessein du MPN depuis qu'il a fait son entrée dans le monde : échapper à lui-même, à ce néant émotionnel qui le régit et pourquoi pas échanger son vide contre de la richesse intérieure ( et/ ou extérieure ) et pour arriver à ses fins, il ne reculera devant rien.

Le besoin de nourriture émotionnelle et intellectuelle lui étant vital, il n'a pas le choix : il lui faut puiser continuellement de l'énergie et ce, sans se soucier de la qualité du carburant. Certains pervers multiplieront les proies de petites qualités avant de dénicher un réservoir satisfaisant. Le mal qu'ils causeront sera guérissable puisque l'emprise aura été aussi superficielle qu'éphémère. En bon opportuniste, le PN ne s'embarrassera jamais d'une victime peu charismatique, préférant plutôt l'isolement qu'une potentielle dégradation de son image. Pour avoir le privilège d'être adoubé, encore faut-il contribuer à son rayonnement. 

Certains posséderont un niveau de psychologie et une intuition suffisamment développées pour trouver un vivier à la hauteur de leur mégalomanie, une victime aux qualités humaines ( et/ ou physiques, intellectuelles )  attrayante par des facteurs extérieurs comme la notoriété, le statut social, l'intelligence, le compte en banque, la beauté, le prestige... Pour les autres, le temps aidera à détecter plus facilement les profils les plus intéressants.

Une proie de qualité va pouvoir transmettre au pervers de nouveaux atouts pour qu'il puisse briller très prochainement en société. En échange de ses dons, elle ne récoltera que de la douleur. Pouvons-nous encore parler de relation ? 


NB : Ne pas confondre avec l'hyper narcissique qui peut adopter un comportement similaire sans en avoir conscience. Seule l'intention différencie le MPN de ce dernier. Si le pervers considère sa victime comme un objet dépourvu d'identité, le TPN saura identifier l'autre comme tel tout en ne lui octroyant qu'une place de sujet du Roi. En effet, l'hyper narcissique ne connaissant que les rapports de force, établir une relation égalitaire lui est impossible. Or, contrairement au pervers, ce dernier est guérissable... tout en étant toxique à souhaits ! A vous d'évaluer la place que tient l'hyper narcissique dans votre vie et de l'inviter ou non à y rester. 

Lors des phases de destruction, le MPN use de procédés tel que la culpabilisation, la banalisation, la déstabilisation, la menace, le chantage, la violence et l'ignorance. 

Tous les prétextes sont bons pour culpabiliser sa victime quitte à provoquer lui-même un conflit dont cette dernière serait supposément responsable ou ressortir de vieux dossiers. 

Il banalisera sa souffrance et ses ressentis en émettant des jugements condescendants et moralisateurs : " Il n' y a que toi pour réagir comme ça", " Les gens normaux ne font pas ça" , " Tu ne m'avais pas habitué à ça" ect ect.

En annihilant le psychisme de l'autre, le MPN y immisce son propre système de valeurs et l'emmène à agir selon son bon vouloir. La proie, en état de confusion, pensera que la remontrance est légitime puisque le pervers, en position d'adulte face à un enfant ( seul schéma relationnel qui trouve grâce à ses yeux puisque son Oedipe n'est pas réglé) se pose en figure d'autorité.
Comme il est censé détenir la vérité absolue, la victime va alors assimiler le mécontentement du MPN à son mal-être. Dépendante affective, souffrant souvent du syndrome de Cendrillon, ses défenses psychiques amoindries jusqu'à la totale disparition de tout esprit critique, elle va alors se plier aux exigences de son bourreau. Lequel, de son côté, méprisera la faiblesse de caractère de celle qui autrefois possédait toutes les qualités qu'il enviait.
Voyant se refléter en miroir toute sa laideur d'âme, renvoyé à sa petitesse émotionnelle, confondu dans sa déviance, le MPN décuplera ses attaques. 

Si résistance il y a, le pervers, tel un enfant à qui l'on voudrait retirer son jouet préféré alors que la récréation n'est pas encore terminée, va entrer dans une colère noire où s'exprimera toute sa violence jusqu'alors sous-jacente.

La rage narcissique fait son entrée en scène et celle-ci peut malheureusement s'éterniser. 

Puis viennent les menaces, ouvertes ou sous entendues, le MPN induit qu'il peut trouver un meilleur partenaire, que recommencer sa vie tout seul ne lui fait peur et que cette décision peut subvenir n'importe quand.C'est généralement à ce stade qu'intervient un tiers, l'autre proie, sous le coude depuis un moment mais mise en lumière seulement maintenant. Généralement choisie pour dégrader encore plus la victime : Si vous êtes une brune élégante et raffinée, fréquentant les courses hippiques et les dîners mondains, on vous choisira comme rivale, une blonde vulgaire, inculte et accro à la farine. La dégradation sera donc sans fin puisque la triangulation est un des outils dont raffole le pervers puisqu'au delà de blesser l'autre, il se place en véritable maitre de son harem. 

Des menaces au chantage affectif, il n'y a qu'un pas. Le MPN souffre, il évoque même le suicide entre deux crises de colère tant l'image que sa proie lui renvoie de lui-même lui apparaît comme insupportable. Tout le monde le sait autour de lui : rien ne va plus. Evidemment, seul un aveugle pourrait passer à travers de ses signaux tant il regorge d'énergie pour se victimiser : pleurer en public,  se plaindre sur les réseaux sociaux, larmoyer au téléphone, demander de l'aide à ses amis (complices)...
Là encore, il n'y a pas d'issue. Si ce processus est engagé, le pervers compte bien se débarrasser de sa victime tout en faisant d'une pierre deux coups : être d'ores et déjà dans le personnage du vaincu pour attirer les meilleurs sentiments de son futur défouloir et se décharger de toutes responsabilités. 

Quand les victimes sont trop récalcitrantes, qu'elles mettent du temps à accepter d'être répudiée par le vampire qui leur a pompé jusqu'à leur dernière once d'optimisme, le pervers se retrouve confronté à une situation qui lui échappe. Face à tant de résistances, en bon paranoïaque , il se croira lui-même manipulé. Il est impossible qu'on puisse résister à ses attaques, sa mégalomanie ne saura le supporter. Convaincu de sa toute puissance, frustré de ne pas être arrivé à détruire pleinement sa victime, il n'aura plus qu'un seul recours la violence physique


 NB : La violence physique chez le pervers narcissique se fait sans éclats de voix, de manière mécanique et froide, à l'image de son comportement quotidien. Le MPN n'est pas en colère, il a prévu à l'avance son geste. Il attend seulement le moment propice, celui où vous serez affaiblie par un événement extérieur. Son regard est vide, ses mâchoires serrées. Même en levant la main sur vous, il ne vous regardera pas et contemplera l'horizon même s'il n'y en a pas. Quelques minutes plus tard, il répondra au téléphone posément, visionnera son film préféré ou vous complimentera.
Le MPN n'a aucune empathie. Sa violence est représentative de son comportement quotidien : dépourvue de rationalité, d'impulsivité et de remords. 


Et pour finir, l'ignorance. Le pervers a pleinement conscience que l'ultime mépris, la meilleure manière de nier l'existence de cet autre devenu si dérangeant depuis que son utilité a atteint sa date expiration s'appelle le silence radio.

Le MPN disparaît des ondes. Il ne répond plus, emportant avec lui l'énigme quant à sa véritable identité. La victime va alors beaucoup ruminer, alternant les phases de colère, acceptation, déni et culpabilisation. Le temps aidant, elle optera pour endosser tous les torts afin de ne pas faire sombrer son pervers de son piédestal, cette idéalisation lui donnant l'illusion de toujours posséder un lien avec le pervers.
Pendant ce silence radio, les lettres de la victime (devenues seul outil de communication) restent sans réponses, le courageux blocage est de rigueur sur les réseaux sociaux, la victime dont la parole a si souvent été brimée se tait à jamais tel en a décidé le pervers qui ainsi triomphe.
Bien sûr, lui épluchera divers comptes de sa proie afin de savoir si elle souffre suffisamment mais il pourra également opter pour humilier une dernière fois sa proie par ce biais. Nombreux sont les pervers à afficher leurs nouvelles conquêtes sur le net (les moins subtils) ,certains emmèneront leurs proies de substitution a laisser des commentaires ambigus sous leurs publications ( les plus pervers), d'autres pousseront la provocation en publiant des photos montages ou en insinuant que leurs vies sont meilleures depuis que la proie n'en fait plus partie ( voyages, sorties...)

Le pervers prendra un malin plaisir à écouter les messages vocaux de sa victime larmoyante. Il  jouira de l'entendre le supplier de revenir. Evidemment, il ne répondra jamais.

NB : Notons également qu'un vrai pervers narcissique ( et non une personnalité présentant des troubles de la personnalité narcissique ou des mécanismes de défenses pervers narcissiques ) fera en sorte que la relation soit à sens unique. La proie sera seule à entretenir leur histoire, multipliant les efforts pour combler les manquements du MPN, chose dont il joue pour l'affaiblir durablement. 
Attendu qu'il désire asservir sa victime, il ne lui témoignera AUCUN témoignage de réciprocité hors de la période de love bombing. Tout ce stratagème est très subtil : ne pas répondre à un message urgent, se dérober constamment,... Le pervers joue beaucoup avec le temps en refusant toute synchronicité : il arrivera en retard ou en avance, remettra à plus tard des événements essentiels, annulera des rendez-vous à la dernière minute, ne fixera aucune date pour des projets... 


Puis un beau jour...


Quand  sa victime de substitution, facile et peu attrayante car ne présentant pas assez de prestige, se verra répudiée, il reviendra comme si de rien n'était afin, non seulement pour vérifier si l'emprise est encore présente mais surtout pour asséner le coup de grâce.
Si la proie accepte son retour, elle se soumettra à tout. Il le sait et elle aussi, elle a tellement souffert du manque que désormais elle se pliera aux volontés du pervers afin qu'une telle crise ne se reproduise jamais.

Or, le MPN, fort de sa manœuvre, ne fera qu'augmenter ses silences afin de donner à son substitut un peu de son vide intérieur ( combien de victimes décrivent ressentir le vide intérieur du MPN durant ces périodes) mais surtout pour la punir inlassablement de sa prétendue faiblesse.

Et pourquoi stopper une méthode qui marche quand l'autre, faute de se rebeller, replonge de lui-même en Enfer, sans demander son reste ?

La proie est-elle maso ?

L'emprise a ses raisons que la raison ignore.



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Dans l'antre de la bête... 


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On l'aura compris. Durant l'emprise, le MPN n'a reculé devant rien pour usurper les qualités de sa proie, lui inculquer des fausses croyances sur elle-même et sur la société, l'asservir totalement avant de l'annihiler en l'ignorant définitivement. Il s'agit d'un tueur psychique dont le but ultime est de pousser sa victime au suicide.

Pensez-vous encore que s'effacer devant une personne qui veut votre mort fait de vous un survivant(e) ?

Croyez-vous sortir gagnant(e) en fuyant ?

Légitime défense : N'est pénalement responsable la personne qui,devant une atteinte injustifiée envers elle-même ou autrui, accomplit dans le même temps, un acte commandé par la nécessité de la légitime défense d'elle-même ou d'autrui, sauf s'il y a disproportion entre les moyens de défense employés et la gravité de l'atteinte. Cf: Code Pénal.

Quand quelqu'un nous attaque, il est de notre devoir de contre attaquer, pour soi-même d'abord mais également pour les autres, ces âmes innocentes qui n'auront peut-être pas l'élan vital nécessaire pour s'en sortir.

Le pervers commet tous les jours le crime parfait dans l'impunité la plus totale. Il vole nos qualités , prend en otage nos sentiments et maltraite nos émotions puis nous tue avec notre amour.

Il est de notre devoir de se mettre en travers de sa route. Quand on a vu ce qui se cachait derrière ce masque fabriqué sur mesure pour nous plaire, on ne peut plus fermer les yeux. On doit se battre. Pour retrouver l'estime de nous-même fortement altérée depuis que le pervers est entré dans notre vie, pour reprendre confiance en notre jugement mais surtout pour pouvoir aller de l'avant en emmenant le maximum d'autres victimes avec nous.

En mettant à mal "votre" MPN, vous vous aiderez vous-même à entamer une nouvelle période de vie d'où vous ressortirez plus fort.

Les proies que "votre" pervers aurait ralliées à lui vivront libres et heureuses, comme vous avant de croiser sa route...

Vos qualités, celles qu'il s'est appropriées en dépit de votre prétendue infériorité, vous reviendront et lui, se retrouvera à nouveau face à lui-même, comme avant qu'il ne croise votre route.

Vous aimeriez revenir en arrière ? Vous pensez ne pas pouvoir y arriver? C'est normal, on vous a appris à vous sentir inférieur(e).

N'oubliez pas que si un MPN a décidé de faire de vous sa proie principale (Alpha), c'est qu'il vous envie et voit en vous un robinet énergétique suffisamment puissant pour qu'il se rabaisse à entrer en contact avec vous. Ce qui n'est pas rien quand on connait leur mégalomanie !


NB : Comment savoir si vous êtes la proie principale, la proie de substitution ou encore un simple dommage collatéral ? Si le pervers ne vous appelle pas par votre prénom, c'est que vous êtes l'Alpha, THE proie. Il vous a totalement déshumanisé et ne vous considère déjà plus comme un individu mais comme un objet et pour le coup, le plus précieux de sa collection momentanée. S'il utilise parfois votre prénom, c'est que vous êtes la proie de substitution. La victime principale a été placée en silence radio pour la punir d'un imper et le MPN a besoin d'un peu d'énergie pour pallier à cette absence... Pas de soucis puisque vous entrez en scène ! Vous en sortirez dans quelques semaines avant d'être à nouveau recontacté pour les besoins de la triangulation. Le pervers adore les trios puisqu'ils exacerbent les sentiments et la destruction. Aussi, rien de mieux que de monter la régulière contre l'irrégulière en veillant bien à attiser la flamme de la jalousie. Si, au contraire, le MPN vous appelle régulièrement par votre prénom, vous n'êtes qu'un complice. Il se sert probablement de vous pour atteindre sa ou ses victimes. Vous existez encore à ses yeux, bien joué ! 



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" Un grand pouvoir implique de grandes responsabilités. " 

           Spiderman ( Sam Raimi,)




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Il vous faudra du temps et beaucoup de recherches pour être certain que la personne que vous soupçonnez soit réellement un pervers narcissique. Vous douterez souvent, pensant condamner à tort une personne que vous aimez sûrement encore. Ce processus est tout à fait normal, rassurez-vous.
Sachez que s'il y a un doute c'est qu'il n'y en a pas. Vous devez faire confiance à votre intuition, expression de votre inconscient, qui aura conscience avant vous de la réalité des choses.

Rappelons que seulement 3 % de la population est affectée par ce trouble comportemental et que si nous avons souvent l'impression que nous sommes entourés de pervers narcissiques, c'est que nous avons tendance à confondre la perversion narcissique et la toxicité.

Un évitant comme un zèbre peuvent se révéler toxiques, tout comme un bipolaire ou encore une personnalité histrionique mais ne seront jamais aussi nuisibles qu'un MPN attendu qu'ils ne détruisent pas l'autre sciemment mais en dépit de leurs volontés.

Là où le pervers narcissique prend plaisir à détruire sa victime, les personnes présentant d'autres troubles comportementaux le font sans s'en rendre compte. Ces derniers peuvent éprouver de la honte et regretter d'avoir causé de la souffrance à leur partenaire tandis que le MPN, de son côté, n'éprouve ni culpabilité ni gêne quelconque même s'il singe parfois le regret pour mieux déstabiliser sa proie, il ne se remettra jamais en question.

Dépourvu de créativité, le pervers ne fait que reproduire des schémas identiques tout au long de son existence. Son scénario présente quelques variantes en fonction de l'importance de la proie mais aussi du climat mental dans lequel il se trouve momentanément :
Se trouve t-il dans une période où son narcissisme est nourri (où sa "supériorité" est reconnue )? Au contraire, traverse t-il une mauvaise passe ( addictions, perte d'un emploi, deuil, maladie... ) ?
Cette différence n'est pas anodine. Son pouvoir de nuisance se voit décuplé selon ces phases, tout comme son choix de victimes s'en retrouve modifié.
En période de "bad", le pervers s'accrochera à une victime forte et possédant une grande richesse intérieure afin de pouvoir usurper ses qualités humaines et créatives.
Il lui devra son succès futur.
Quand, à l'inverse, il rencontre la reconnaissance tant espérée, il préférera se gorger d'une cour d'admiratrices de bas étages, mornes et interchangeables, qu'il méprisera ouvertement durant une période minime. La lune de miel sera brève. La destruction moins importante attendu que le pervers ne considérera pas sa proie comme suffisamment nourrissante pour désirer sa mort psychique.
Son ego étant préalablement nourri par la réussite, le MPN n'a alors besoin que peu de ressources énergétiques, être admiré lui suffit. Ainsi,se contentera t-il d'écraser plusieurs proies à la fois sans nouer de véritables liens jusqu'à ce que survienne à nouveau la phase de dépression où le besoin d'un vivier de premier choix se fera ressentir.

Qu'importe que le pervers soit en phase de conquête sociale ou de repli sur lui-même, il demeure éternellement dépendant de ses victimes. Que ces dernières soient de choix ou qu'elles ne représentent qu'une bouée de secours provisoire, sans support extérieur sur lequel projeter sa souffrance et se nourrir de ses richesses, le pervers narcissique n'existe pas. En cela, nous pouvons à la manière de Bouchoux dans son livre " Les pervers narcissiques", les comparer aux vampires des romans gothiques anglais du XVIII ème siècle.

Les pervers narcissiques s'approprient les passions et la personnalité de l'autre attendu qu'ils ne s'intéressent à cet autre dans la mesure où il est détenteur de quelque chose qui pourrait les rehausser. Voilà pourquoi on les voit avoir des coups de coeur puis des rejets brutaux et irrémédiables. Un MPN absorbe l'énergie positive de sa victime et de ceux qui les entourent, s'en nourrissent et s'en régénèrent, puis se débarrassent sur eux de toute leur énergie négative.
La victime apporte énormément mais ce n'est jamais assez.
N'étant jamais contents,les pervers narcissiques sont toujours en position de victime, et la mère ( ou bien l'objet sur lequel ils ont projeté leur mère) est toujours tenue pour responsable. Les pervers agressent l'autre pour sortir de la condition de victime qu'ils ont connue dans leur enfance.

Alors comment se débarrasser de ces vampires ?

Il suffit de les asperger d'eau bénite pour le renvoyer aux flammes de l'Enfer.
Le crucifix marche très bien aussi.

Si des solutions pour éliminer les buveurs de sang existent, il y en a forcément pour les vampires affectifs.


Ces solutions les voici :


1/ La victime idéale 


" Quand c'est non, dommage,
   quand c'est non, c'est non,
   quand c'est non, dégage, 
   quand c'est non, mon vieux, 
   range ton bâton et passe aux aveux... "

   Diane Cherhal ( Quand c'est non, c'est non. ) 

  


Face à un pervers narcissique, la victime a pris inconsciemment le parti d'entrer dans un tango macabre.  Elle a, certes, été sélectionnée parce qu'elle possédait toutes les qualités promptes à captiver l'attention morbide du MPN mais a souvent dû se taire pour  se conformer aux exigences du manipulateur pour ainsi s'en attirer les bonnes grâces. En calquant ses désirs sur ceux du pervers, en anticipant ses demandes et en allant même jusqu'à lui mentir pour aller dans son sens, la victime s'est déconnectée d'elle-même, de sa psychée originelle mais à également réussi à enliser le MPN dans une co-dépendance. Rappelons que le pervers est aussi accro à son alter ego que ce dernier l'est de lui. Sa dépendance affective jouera prochainement contre lui. 

Pour vaincre un pervers narcissique, la proie va devoir continuer à jouer le rôle pour lequel ce dernier l'a choisie, c'est à dire lui continuer à le nourrir de ce dont il a besoin pour ensuite le lui retirer au moment où il s'y attendra le moins. Pour se faire, elle doit rester imperméable aux attaques et aux dénigrements. En singeant d'accepter le mauvais traitement du pervers, elle va également lire son jeu de façon claire. Ce jeu, il est prévisible. Ne reposant que sur le paradoxe et la double contrainte ( ex : J'ai envie de te voir mais je ne viens pas / Je te fréquente mais si tu es indigne de moi / Je te désire en dépit de tes défauts physiques.... ), le stratagème du MPN ne repose que sur la contradiction, une fois éclairée, la victime passera de manipulée à spectatrice et pourra ainsi attendre le moment idéal, celui où le pervers croit avoir établi l'emprise de manière durable, pour le renvoyer face à son vide intérieur. 


La proie va devoir se comporter en proie idéale. Elle va devoir accentuer sa candeur, se montrer docile, feindre de donner au pervers tout ce qu'il attend d'elle pour finalement lui asséner le coup de grâce. Bien sûr, pour pouvoir y parvenir, il faudra qu'elle soit en pleine possession de son jugement, qu'elle ne se laisse jamais bernée par la fausse gentillesse de son bourreau qui saura quand il devra endosser à nouveau le masque de séduction porté durant la phase de lune de miel. 


Un jour, pensant agir en totale impunité le pervers  commettra un impair. Il se trahira en formulant la demande de trop, celle qui met en évidence sa perversion. La proie, va devoir user d'ironie et d'humour (noir ou pas) pour attaquer à son tour le MPN. 


Pour asseoir sa domination, il lui faudra commencer par lancer de minuscules piques au pervers, disséminée par delà sa soumission apparente. Celui-ci, vivant dans un univers manichéen n'y verra que du feu. Pointer du doigt ses faiblesses sans en avoir l'air, semer le doute quant à ses compétences, se montrer orgueilleuse en sa présence... donner au pervers des indices quant à la suite des événements comme il le fait lui même en insinuant que la relation ne dépend que de son bon vouloir ou lorsqu'au début de l'emprise, il raconte comment ses anciennes victimes sont devenues aujourd'hui obsolètes. 



NB : Pour déstabiliser un pervers, il suffit de : 


       _ Se moquer de ses convictions et de ses goûts.

       _ Répondre tardivement à ses messages et/ou appels.
       _ Refuser une communication claire ( conserver le flou).
       _ Se mettre en avant physiquement et intellectuellement. 
       _ Nier ses compétences.
       _ Faire des allusions désobligeantes. 
       _ Garder un plein contrôle de soi. 
       _ Ne jamais montrer ses émotions.
       _ Ne jamais montrer son stress.

Personne d'autre que la proie ne connait autant le pervers. Ce sera cette pleine connaissance des forces et des faiblesses de son bourreau qui facilitera son entreprise. Chaque MPN possède des caractéristiques qui lui sont propres. Identifier les et vous parviendrez à mettre à mal sa toute puissance.



Frapper au moment où il s'y attend le moins, prendre le temps de l'observer et de lui disséminer quelques critiques savamment dosées l'amoindrira durablement.



En revanche, il ne faut jamais attaquer un narcissique de front. Non seulement vous vous attirerez ses foudres mais il en tirera une grande satisfaction. Il aura le sentiment d'exister à vos yeux et s'en nourrira. Rappelons que le pervers se nourrit des conflits dont il raffole. Ne jamais entrer dans ce piège au risque de lui octroyer un immense plaisir. Au contraire, en utilisant l'humour, l'ironie, le sarcasme, vous forcerez le pervers à vous demander de vous expliquer attendu qu'il ne maîtrise nullement ces procédés. A ce moment là, il vous faudra jouer les idiots un certain temps puisque le pervers, sentant qu'il est potentiellement attaqué reviendra à la charge en tentant de vous faire culpabiliser. Ce sera notamment le cas si soudainement vous commencez à dire "non" à ses demandes ou à tourner son comportement en auto dérision ( et à pointer du doigt ses incohérences). L'indifférence sera votre meilleure arme quand le pervers reviendra à la charge. Minimiser l'impact de la situation. Feindre de ne plus se souvenir du conflit. Tout ce qui bouche la communication en instaurant à son tour le silence mesuré.

Nul doute que le pervers sera déstabilisé et qu'après un temps de réflexion, il reviendra certainement à la charge. De votre côté, continuez à miser sur l'ignorance et l'indifférence en singeant la bêtise. Vous n'avez pas compris ce qui s'est passé. Vous ignorez tout de ce qui énerve le pervers. En agissant ainsi, vous le laissez jouer tout seul tant vous êtes au dessus de lui. Le MPN va alors entamer un silence radio de punition. Vous vous en doutiez. A vous maintenant de le copier. Lui qui attend que vous lui demandiez pardon, va devoir se trouver une proie de substitution, qu'il peinera à dénicher tant vous occuperez ses pensées et que vous le renverrez face à son impuissance.

Dans mon cas, il m'aura fallu une déprise en deux temps pour comprendre qui était réellement mon ancien compagnon. En premier lieu ( et contre toute attente), ce fut une de ses proies de substitution qui m'a offert le déclic dont j'avais besoin. Cette jeune fille de dix-huit ans à l'époque ( employée du PN) a voulu me rencontrer pour me faire part du comportement de mon compagnon à son égard, qu'elle décrivait d'elle-même comme déplacé : il lui faisait des avances tout en lui affirmant qu'elle était le portrait craché de sa propre fille. Refusant de voir la vérité en face, il m'aura fallu attendre  qu'elle m'envoie la preuve de ses dires en vidéo pour que je comprenne que la personne que j'aimais depuis trois ans m'était totalement étrangère. Il m'aurait demandé la lune, j'aurais tout fait pour la lui décrocher et pourtant, je ne l'avais jamais connu. Je découvrais que l'illusion de l'amour n'est pas l'amour donné.  
A la suite de cette découverte, j'ai sombré dans l'addiction médicamenteuse, l'alcool, le jeu, la vitesse. Disons qu'à cette époque, aucune addiction n'a échappé à mon corps, voilà comment après un mauvais cocktail, j'ai fini dans un semi coma. A mon réveil, une infirmière me reportait que j'avais pleuré en dormant et que dans mon délire, je ne cessais d'appeler le même prénom, le sien... La visite d'un psy ne fut pas nécessaire, Marine fût une excellente confidente. Pour la première fois, je livrais mon histoire à quelqu'un et quand j'eus terminé, elle me posa une question, LA question, qu'inconsciemment j'attendais depuis longtemps : 
_ Ne pensez-vous pas qu'il puisse s'agir d'un manipulateur ?
Puis vinrent les recherches sur la perversion narcissique, le visionnage de centaines de vidéos qui décrivaient toutes mon quotidien avec la même minutie. J'aurais pu choisir de fuir. J'aurais pu changer de numéro, d'appartement, de ville et tutti conti. Cela ne me traversa même pas l'esprit. Pas une fois cette vieille citation de Confucius ne me traversa l'esprit ; " Celui qui cherche à se venger creuse deux tombes. " et si tel avait été le cas, je me serais gardé d'y méditer. Ma revanche, j'en rêvais, d'autant plus que j'appris plus tard que le PN m'avait repéré des années avant notre rencontre et qu'il avait attendu que je sois en deuil ( et donc en position de faiblesse) pour faire irruption dans ma vie. 
J'ai donc décidé de redevenir la proie qu'il avait connu, en totale soumission, respirant l'abnégation nauséabonde des endoctrinés de secte et émules. 

Lors de la reprise de contact- par téléphone- je lui ai dit qu'il me manquait. J'avais lu qu'un PN adorait ce genre de déclarations et qu'il ne pouvait résister aux flatteries, son ego nourri, la bête baisse la garde, se met en veille un bref instant, le temps d'entrer dans la faille et d'y planter ses graines. Il se mit à rire avant de me demander ce qui me manquer le plus chez lui. La brèche s'était ouverte, il ne me restait plus qu'à m'y engouffrer.  " J'hésite entre tes yeux bleus et ta belle voix." Rires interminables. Je donnais à manger au versant narcissique du pervers et il n'en était pas rassasié. Quand je lui ai demandé si je lui avais manqué, le rire continua de plus belle avant de céder sa place à un long silence. La brèche s'était refermée mais je venais de lui montrer que j'étais toujours la proie qu'il avait connu : autant en admiration devant lui qu'en attente de reconnaissance. Huit mois plus tard, presque jour pour jour, ma vengeance était consommée. 



2/ Introduire un tiers. 




"  "Mon" PN, riant aux éclats : _  Ne vous battez pas pour moi ici, vous risquerez de tout casser... Sortez plutôt...et quand vous aurez fini, rentrez chez vous... J'ai trop de boulot aujourd'hui...

  Moi, alors que sa proie de substitution venait de me frapper, en train de pleurer aux éclats tout en laissant exploser ma colère:  _ Dans ton milieu, on en vient peut-être aux mains mais dans le mien, ça n'existe pas...Tu t'es trompé je crois...Je ne suis pas une de tes putes en lycra ! Tu m'as pris pour qui ? Mais ça pourrait être ta fille ! Elle vient de me frapper, elle dit qu'elle est avec toi, il se passe quoi là ?

  " Mon" PN, riant toujours aux éclats :  _  Il faut tout le temps que tu ramènes tout à toi... regarde comme tu es égoïste... Tu crois que tout tourne autour de toi alors qu'il ne s'agit pas de toi...Il ne s'est jamais agit de toi...Elle est plus jeune que ma propre fille, t'es folle en fait. Bah écoute, moi j'en ai marre des embrouilles...Alors, elle, elle va rester là et toi tu vas te barrer...Bouge, je le répéterai pas deux fois.   "


               Cf  ( Ultime confrontation entre la proie de substitution, le PN et moi.) 




Pour s'épanouir dans une relation amicale, sentimentale ou professionnelle, il est essentiel d'être reconnu en tant qu'individu par son partenaire. Etre perçu dans sa pleine individualité comme une personne répondant à des particularités qui lui sont propres est un besoin vital.
Le pervers narcissique en a pleinement conscience. Aussi, tout au long de l'emprise, s'efforcera t-il de critiquer la personnalité de sa proie avant de la nier dans sa totalité.


Emma, victime d'un MPN pendant deux ans a pris conscience du dysfonctionnement de sa relation quand son pervers, après des préliminaires, s'est ouvertement moqué de son intimité à travers des messages et des vidéos Snapchat où il simulait des vomissements. Le vagin de la jeune femme lui rappelait l'odeur des ordures de sa résidence et il la menaçait de la quitter si elle n'allait pas consulter rapidement. Emma était encore vierge et rencontrait certains blocages vis à vis du sexe. 
Le gynécologue, faute de lui trouver une MST l'a envoyé chez un psychiatre où elle a découvert l'existence de la perversion narcissique. 



Une fois la phase de destruction entamée, le pervers va passer à la vitesse supérieure : l’annihilation.   Ainsi commence la triangulation.

La triangulation consiste par l'introduction d'un tiers dans la relation afin de susciter la jalousie de sa proie tout en nourrissant doublement son narcissisme.

Il s'agit d'un comportement que l'on retrouve chez tous les MPN : il s'agit d'une très grande source de jouissance puisque le pervers voit son pouvoir de nuisance se décupler.

Pendant la phase de triangulation, le pervers rabaissera sa proie en la mettant en compétition avec une rivale qu'il a choisi pour être à son antipode, chose qui permettra de dégrader son estime d'elle-même tout en montrant sa pleine puissance.

Le pervers, au centre de son harem, comptera alors les points. De son côté, la proie, reléguée au même statut que sa nouvelle rivale, en courtisane qui se bat pour devenir la favorite va rapidement s'épuiser psychiquement et physiquement.

Face à la présence de cet "autre", tout ce que la victime pensera avoir construit avec le MPN disparaîtra comme neige au soleil. Les émotions qu'elle ressentira seront insoutenables. Se sentant trahie, elle se réfugiera d'abord dans le déni avant de s'incliner et d'entrer finalement dans le jeu. La peur de perdre le pervers la convaincant de remporter le match, la victime va alors en vouloir à la seconde victime, érigée en bouclier par le MPN qui prendra plaisir à les dresser continuellement l'une contre l'autre. Valorisant l'une quand la première entre en phase de dévalorisation, passant en silence radio la seconde pour entamer le "love bombing"avec la proie numéro 1, ect ect...

Le pervers se nourrit ainsi doublement puisqu'il fait souffrir deux personnes à la fois. Son attention reste tout de même focalisée sur la proie Alpha, la seconde n'étant qu'une main redoutablement efficace pour précipiter sa descente aux Enfers.

Si deux protagonistes se battent pour lui, son narcissisme est comblé. Pour le pervers, c'est le jackpot : il entame une période de plénitude pendant laquelle il se sentira rassuré. Pour la proie, c'est le début de la fin.

Le pervers s'amusera à les "choisir" (ce qui bien souvent consiste à induire un dilemme à l'une comme à l'autre) à tour de rôles, jusqu'à ce que la proie Alpha, épuisée, déconnectée d'elle-même, en situation d'hyper-vigilance chronique, finisse par baisser les armes et accepter la situation. En cédant, en devenant complice de son exécution psychique , elle admet de ne pas être davantage importante aux yeux du pervers que cet "autre"choisie pour la dégrader. Si elle n'est rien d'autre pour le MPN qu'un objet remplaçable, elle cautionne cette déshumanisation en y participant activement. Le comportement du pervers connaîtra alors une recrudescence. Ses attaques et ses provocations s'aggraveront avec le temps, allant même jusqu'à répudier implicitement la proie principale ( via silence radio) pour mieux jouer avec ses peurs. Pensant avoir perdu contre celle qui n'est finalement qu'une seconde victime, elle va alors mal diriger sa rage pour mieux la retourner contre elle-même ( culpabilisation...)


Si le MPN revient après cette phase ( une fois la proie de substitution évincée) , la violence perverse va s'apaiser d'abord ( retour du love bombing ) pour mieux s'accentuer. Le MPN ne cachera plus ses infidélités, se vantera même de ses exploits sexuels avec d'autres partenaires ( afin de dégrader puis annihiler la proie) , allant même jusqu'à lui demander des conseils de séduction ( provocation pour la pousser à la faute / inversion des rôles ) ou encore exiger qu'elle lui présente de futures conquêtes ( banalisation de l'immoralité / détournement de la morale / entretenir la confusion entre le bien et le mal.)

Une victime me racontait que son mari pervers, avant qu'il la répudie, lui réclamait de l'aide pour sélectionner des profils intéressants sur les sites de rencontre. Allant même jusqu'à exiger son soutien pour affiner sa description afin d'augmenter ses chances. 

Mon propre pervers narcissique m'a demandé à plusieurs reprises des conseils de séduction, n'hésitant à prendre quelques notes dans un calepin qui jusqu'alors m'appartenait. 
Il lui arrivait de draguer d'autres femmes en ma présence mais aussi de demander à ses proies de parler en son nom.

Joris, victime d'une femme perverse narcissique, me confiait que dans son cas, sa MPN se rendait régulièrement sur son lieu de travail pour flirter avec un de ses plus proches collaborateurs, lequel, persuadé qu'ils étaient séparés, entrait dans le jeu sans se faire prier. Ils vivaient encore sous le même toit.  


Lorsque la situation arrive à une pareille extrémité, le meurtre psychique est entamé.


Que ce soit dans les relations sentimentales comme dans les relations amicales, dans la famille comme dans le travail, tout MPN qui se respecte utilise cette méthode pour humilier sa victime. Il l'adaptera seulement en fonction du lien qui l'unit à sa victime. Souvent sous-couvert d'humour, il lui fera avaler les pires couleuvres, la victime, totalement confuse ne saura comment réagir, s'enfonçant alors dans la mélancolie et la dépression, elle se déconnectera peu à peu d'elle-même afin de se protéger. Or, ce sera cette déconnexion qui l'engluera dans l'emprise, la traumatisant autant qu'une rescapée de guerre.

On le sait, les pervers raffolent de la triangulation. Mais, parfois, dans le cas des MPN  introvertis, ce tiers peut se révéler un être factice crée par son imagination perverse. Le scénario sera souvent caricatural, grossier, enfantin...

Cynthia, une victime avec qui j'ai dialogué sur les réseaux sociaux, dont le compagnon pervers  prenait un malin plaisir à flirter au téléphone en sa présence, parfois plusieurs fois par jour, me racontait avoir à nouveau sombrer dans l'alcool durant cette période. Elle a finalement remarqué un jour que le téléphone était éteint et que la conversation n'était en réalité qu'une supercherie visant à l'annihiler. Le mal était déjà fait. 


Pour vaincre un pervers narcissique, la proie va obligatoirement devoir introduire,à son tour, un tiers dans la relation.


Le MPN jouit littéralement de son pouvoir. En bon narcissique, il considère comme naturel d'être constamment idolâtré. Tout lui est dû, de l'attention de sa victime à ses sacrifices. L'ego du pervers représente sa principale faiblesse. 

En introduisant un tiers dans le scénario, la proie va alors commettre un crime de lèse majesté face auquel le pervers verra l'ensemble de ses fondements mis en périls : sa toute-puissance sera remise en question, sa capacité à manipuler également.  Le MPN va alors plonger dans la dépression.

En mettant en place cette stratégie, la victime va non seulement écorcher l'ego du pervers : en s'intéressant à un autre, la proie nie le MPN dans sa supériorité supposée,mais elle le discrédite en tant que manipulateur, dans sa faculté à mettre en place une emprise durable.

En effet, le pervers suppose que ses victimes en s'émanciperont jamais, qu'elles demeureront constamment prêtes à entrer à nouveau dans la partie, même après avoir été quitté ou placée en silence-radio. Dans son esprit, chaque proie demeure manipulable à vie. Voilà un point que ceux qui préconisent la fuite comme unique défense oublie. Avant de s'en aller, encore faut-il s'assurer que le mal ne pointera plus jamais les pieds dans votre intériorité.

Face à un rival, le MPN va voir ses fondements entachés, sa valeur étiolée, il doutera de ses capacités de jugements qu'il considère, en bon mégalomane, extraordinaires.

Interchangeables dans l'esprit de sa victime, le pervers va alors songer qu'il a lui-même face à lui un autre pervers chose qui le conduira à la fuite.

Au sein d'un couple, la victime peut flirter en présence du pervers avec un autre homme. Elle peut également, à l'instar du MPN de Cynthia, simuler des appels ambigus ou feindre de porter une attention particulière à son apparence. L'imagination du pervers fera le reste.

Il faut néanmoins garder à l'esprit que la rage narcissique est synonyme de violence. Afin de ne pas en arriver là, la proie va devoir privilégier l'induction à une attaque frontale...comme le pervers le fait lui-même.

L'arrivée d'un rival potentiel rendra fou le pervers qui considérera ce rebondissement comme un coup de poignard. La jalousie régissant le MPN puisqu'elle ravive ses instincts paranoïaques, il retrouvera rapidement son vide intérieur et en sortira considérablement amoindri.

Cependant, la jalousie perverse n'étant en rien comparable à de la jalousie amoureuse, gardons bien à l'esprit que le MPN craint qu'on lui dérobe son repas favori, celui qui lui apporte toute l'énergie dont il a besoin pendant cette période de sa vie.
Il ne s'agit nullement d'une jalousie classique comme on en rencontre dans l'ensemble des relations, qu'elles soient amoureuses ou non. Un jaloux maladif peut tyranniser ses proches et se révéler toxique au quotidien sans être pervers narcissique.
Or, quand un MPN se montre possessif, ce n'est qu'un moyen d'asseoir son emprise, d'exercer une pression sur sa proie et de s'assurer que la lucidité ne lui revienne jamais.

Voilà pourquoi les pervers aiment cloisonner leurs relations et isoler leur proie.


NB : Si cette méthode vous intéresse, attention à ne pas laisser de preuves qu'il pourrait utiliser pour nuire à votre réputation et pour se victimiser auprès de son entourage. 
Préférez l'induction, la subtilité, les actes manqués... 
Il vaut mieux,par exemple, feindre de penser encore à son ex, fixer l'écran de son smartphone sans en avoir l'air, laisser traîner un ticket de caisse où on pourrait voir deux repas, vanter les mérites d'un collègue de travail, rentrer du travail en retard... 
Rien ne doit être direct. Tout doit être indirect pour ne pas être un jour retourné contre vous. 



3 / L' omniscience 


" Pour savoir se venger, il faut savoir souffrir." 

       Voltaire ( Mérope )




Un joueur de poker professionnel s'entraine tous les jours. Hors des entraînements quotidiens, il visionne régulièrement des tournois et dévore des manuels. Tout bon joueur de poker sait que la chance ne fait pas tout même si elle contribue à la bonne issue de la partie.
La probabilité tient un rôle crucial. Ce n'est qu'en apprenant l'ensemble des combinaisons possibles que la joueur rejoindra le camp des meilleurs. Ainsi, il pourra anticiper le cours du jeu, réguler sa mise et savoir quand faire ou non tapis.

En ce qui concerne la manipulation perverse narcissique, il en va de même. Ce n'est qu'en était pleinement documenté sur le sujet que l'on peut prétendre déstabiliser puis vaincre un MPN.            Chaque pervers possède des particularités qui lui sont propres, c'est une certitude.
En revanche, le schéma pervers reste le même. Il se base sur le triangle de Karpman, seul concept connu du MPN : Adoration / Dévalorisation / Rejet, sur des méthodes de manipulations basiques
 ( Chaud/ froid, injonctions paradoxales, communication floue, silence mesuré) et de déstabilisations que l'on rencontre également chez les harceleurs ( Chantage, critique ouverte, violence induite, engendrer la peur et le stress chez sa victime...).

En étant parfaitement informé sur la perversion narcissique, non seulement la proie pourra anticiper chacun des coups qui vont lui être portés - le pervers étant dépourvu de créativité, il ne fait que reproduire constamment les mêmes procédés - pour finalement se détacher pleinement de son bourreau.


De nombreuses vidéos Youtube traitant du sujet permettront à la victime de prendre conscience de sa situation et de s'instruire sur la manipulation.

La chaine Psy à la Maison abordent l'ensemble des thèmes relatifs aux MPN, des plus courants : " qu'est-ce que l'emprise? ", " Le masque du pervers narcissique", " Le PN et le HP"..., aux plus précis : " L'hygiène du PN", " L'alimentation du PN", "Le PN et l'argent" , " Le PN et les réseaux sociaux"...

Stan Carrey, un sophrologue spécialiste du sujet, présente ce trouble comportemental de façon plus imagée et propose des méthodes de relaxation pour se libérer de l'emprise.

Une psychanalyste belge, Sophie Chevelu, propose quant à elle, des vidéos explicatives quant à la genèse du MPN, sa communication ainsi qu'un test permettant de poser un diagnostic. Elle offre un point de vue davantage médical que les précédents.

Depuis quelques années, le rayon psychologie des plus grandes librairies s'est enrichi considérablement. La perversion narcissique a été le sujet d'ouvrages de plus en plus étayés.
"Le harcèlement moral " de Marie-France Hiridoyen demeure incontournable tout comme " Les pervers narcissiques" de Jean-Claude Bouchoux. Pour aller plus loin : "Les clefs de la manipulation" de Viktor Vincent et " Les pervers narcissiques à charge ou à décharge" de Patrick Louis Richard.


Grâce à une bonne documentation, le comportement du MPN deviendra des plus lisibles. Le mystère disparaitra. La proie pourra prévoir la grande majorité de ses faits et gestes. Peu à peu, elle prendra du recul quant à la situation tout en continuant à observer le pervers qui perdra de sa superbe. La fascination qu'elle entretenait pour lui diminuera avant de s'en aller définitivement.

Le pervers, très intuitif, sentira que son influence est en train de s'évaporer. Parfois pensera t-il qu'il a face à lui plus manipulateur que lui, qu'il est la proie de plus de fort qu'il ne l'est. Le cauchemar auquel il n'a jamais osé prêter oreille étant sur le point de se réaliser, il préféra quitter rapidement la scène sans se retourner.



4/  Le mimétisme




"Un bon mime doit laisser des traces sur la vitre."

Djoé, "De zéro à l'infini."



Le comportement pervers narcissique répond à un fonctionnement autonome.

Alors est-ce que le MPN est conscient de sa déviance, il me semble évident que non. Luttant depuis toujours contre son vide intérieur, sa dépression chronique et ses conflits internes, le pervers se bat pour ne pas sombrer dans la folie. La manipulation se révèle donc un moyen de capturer une proie sur laquelle il reportera l'ensemble de son mal-être. Le pervers est, de ce fait, comparable à un naufragé du Titanic qui se raccrocherait à un radeau pour s'en sortir, tout en prenant plaisir à faire tomber dans l'eau quelques passagers. 

Afin de ne pas devenir schizophrène, le MPN simulera la normalité, s'entourant d'une cour prompte à le suivre à l'autre bout du monde. On appelle ces compliques " les singes volants" mais n'en parlons pas trop longtemps, ce ne sont, pour la plupart, que des ignorants choisis par le pervers pour leur crédulité. Des victimes, il en fera beaucoup mais seulement quelques-unes, les Alpha, marqueront son existence. Les autres s'englueront dans l'oubli avec une rapidité que l'on rencontre uniquement chez les champions du monde du cent mètres. 

Le comportement pervers narcissique ne se détecte qu'en accumulant une somme de caractéristiques données par Racamier, le premier à avoir défini le trouble à l'aube des années 1990. L'introduction systématique d'un tiers dans la relation s'avère être le point le plus marquant. Ajoutons à cela un manque cruel d'empathie, une propension à la duplicité et un irrépressible besoin de briller. 

Pour combattre un pervers narcissique et le vaincre, copier ses mécanismes se trouve être une arme de choix. Ceux-ci se classent en deux catégories : le verbal et le non-verbal sachant que la seconde catégorie trahit généralement un pervers. Nous allons d'abord nous attarder sur ce point avant d'énumérer les différents moyens de retourner les ares du MPN contre lui. 

Le langage non-verbal du MPN parle de lui-même. Rares sont les pervers adoptant une démarche fluide et légère. Le dos excessivement droit, à la manière dont Baudelaire décrivait les aveugles dans les Fleurs de Mal, "toisant le ciel ", la tête haute et le regard fuyant décrivent cette silhouette que les proies connaissent bien. Parfois, le pervers boude et se courbe tel un enfant pris en flagrant délit de copiage, il quitte la pièce en courant si la conversation ne tourne pas à son avantage, toujours courbé comme un infirme qui s'ignore. 

La victime va devoir adopter cette physionomie. La théâtralisation sera également de rigueur. On sait que le MPN est doué pour changer de masques, la proie va devoir l'être tout autant sans ne jamais négliger la gestuelle qui va avec, chose qui pourrait la confondre tant son adversaire s'avère être un parfait observateur.

Mais que va t-il se passer si le pervers perçoit que son substitut marche dans ses pas ?

En se voyant en miroir, le MPN va prendre peur mais ne quittera pas la partie. Ce serait trop facile et le MPN n'est pas du genre à s'effacer si facilement. Il voudra être certain que ce qu'il entraperçoit est vrai. 

La proie va devoir reproduire à l'identique la gestuelle de son pervers, allant jusqu'à introduire un tiers comme ce dernier aime tant mais aussi alterner les périodes de chaud et de froid, les messages paradoxaux et le fameux no contact. 

De son côté, le pervers sera non seulement déstabilisé mais pensera être à son tour victime d'un manipulateur chose qui le fera entrer dans une phase intense de victimisation.

On le sait, les MPN craignent autant les misanthropes que les calculateurs puisqu'ils n'ont pas de prise sur eux. Ils redoutent la position de victime qu'ils aiment pourtant adopter pour s'attirer la bonne grâce générale. De peur d'être vaincus, ils battront alors en retraite. Le courage leur étant étranger, ils ne pourront prendre le risque de se retrouver annihiler par plus forts qu'ils ne le sont.

Pas besoin d'être soi-même pervers narcissique pour manipuler l'autre : les circonstances suffisent et parfois il s'agit de la seule et unique option pour sauver sa peau.

Les paroles perverses sont particulièrement toxiques - toutes les victimes le savent - les intentions réelles du manipulateur étant cachées derrière des phrases en apparence logiques.

Si la proie utilise ce mécanisme, le pervers ne va pas comprendre immédiatement qu'il est lui-même manipulé. Sa mégalomanie se retourne contre lui mais en bon parano, il ne faut pas se leurrer, la marge d'action de la victime est limitée - une à trois semaines selon le MPN - avant qu'il ne prenne conscience de la duplicité des propos de l'autre.

En manipulant les sentiments de sa proie, le MPN masque son désir de destruction. La victime ne peut pas manipuler son bourreau avec ses sentiments attendu qu'il n'en possède pas.

La proie va devoir s'attaquer à ce qui fait les fondements de la perversion narcissique, à savoir ses besoins vitaux :

_ Répondre par de l'empathie à chacune de ses tentatives de destruction ( feindre de ne pas voir de malveillance dans ses actes, éprouver de la compassion quand le MPN se placera en victime...)
La bienveillance agace le pervers. Il considère l'amour, l'amitié, la gentillesse et tout symbole de bienveillance comme de la faiblesse face à laquelle il ne sait se comporter. Les émotions ne faisaient pas parties  de son fonctionnement et son désir de contrôle régissant son monde, il ne supportera pas longtemps que vous répondiez à ses intimidations par de l'amabilité, se retrouvera donc, tôt ou tard, déstabilisé notamment si le processus venait à se reproduire régulièrement. 

_ Flatter le pervers pour lui donner l'illusion d'être totalement dominée et en totale admiration devant sa personne. Son égotisme représente une de ses principales caractéristiques mais aussi une de ses failles les plus considérables. En comblant ses failles narcissiques, comme le pervers le fait lui-même avec sa proie au début de la relation, la dépendance affective du MPN va croître, le rendant accro aux compliments de sa victime pour se retrouver enorgueilli... avant de le dénigner subtilement...à chacun son tour de souffler le chaud et le froid...
Les critiques à asséner au MPN se doivent d'être subtiles et sous-entendues. Il ne saurait tolérer un véritable affront. 

_ L'humilier combattra son besoin d'être admiré par sa proie mais aussi par le plus grand nombre ( en activant sa capacité à éprouver des sentiments de honte.) Cette étape doit suivre la précédente.

Pour manipuler "son" pervers narcissique, la proie va, tout d'abord, apprendre à garder le contrôle. Sans une parfaite maîtrise d'elle-même, toute tentative deviendra vaine.
Rappelons que le MPN se nourrit des émotions de sa victime.

Aussi, aime t-il particulièrement la mettre en colère ou la plonger dans un état de tristesse profond. Bien sûr, pour gagner face à un pervers, la victime ne doit pas cesser d'avoir des émotions au risque de se retrouver reléguée au rang d'ancienne proie par celui-ci qui ne s'encombrera pas d'un pantin désarticulé. Ses sentiments vont alors devoir être feints tout en conservant un contrôle total de la situation. 

Astuce pour garder le contrôle face au pervers : Dans une confrontation, ne jamais regarder le MPN dans les yeux mais trouver un point d'ancrage du regard afin de ne pas se retrouver victime d'hypnose perverse. Mon ancien compagnon pervers narcissique savait hypnotiser ses victimes en quelques minutes seulement si bien qu'un jour, un de ses amis m'a mis la puce à l'oreille en me confiant les sensations qu'il ressentait à chaque fois qu'ils se retrouvaient en tête à tête : pensées embrouillées, doute de la perception, mal-être, irritabilité, pensées parasites... L'hypnose perverse représente un point majeur dans l'emprise. Ne vous êtes-vous jamais demandé comment vous parveniez à accepter tant de choses inacceptables ? 

En dépit des attaques du pervers et des situations dégradantes dans lesquelles il placera volontairement sa victime, cette dernière doit conserver une pleine maîtrise d'elle-même.
Pour se faire, il va lui falloir prendre du recul vis à vis de la situation d'emprise qu'elle vit actuellement et se construire peu à peu un nouveau royaume intérieur.

Même si la victime se retrouve à terre, elle doit prendre de la hauteur : " Dans la vie, il arrive de rencontrer certaines difficultés, il y a toujours des lâches pour s'attaquer aux plus faibles mais cela ne nous empêche pas d'avancer." ( Viktor Vincent ) ou encore cette magnifique réplique de Michael Caine dans "Batman begins" : " Pourquoi tombe t-on Maitre Bruce ? Pour mieux apprendre à nous relever. "

Garder son calme représente sans doute la clef la plus importante pour garder le contrôle de soi,qu'il s'agisse ou non de perversion narcissique, apprendre à se montrer assertif devrait être enseigné dans les lycées et collèges au même titre que la chimie et les langues.

Le fait de perdre ses nerfs est symbole de mal-être, de manque de confiance en soi mais aussi de faiblesse. Le MPN le sait parfaitement. Il n'hésitera donc pas à provoquer sa proie en public pour non seulement se plaindre de son comportement mais surtout pour la décrédibiliser.


NB : Comment conserver le contrôle face à un pervers narcissique ?

_ Se montrer assertif en toutes circonstances. 
_ Refuser le conflit et tout dialogue direct.
_Conserver une bonne humeur constante.
_Ne pas raconter sa vie privée ( privilégier des conversations banales).
_ Ignorer ses provocations, reproches, critiques par l'indifférence, l'ignorance.




Si le MPN en question aime rabaisser sa proie en public, celle-ci va devoir faire la même chose. S'il disparait plusieurs jours sans donner signe de vie, elle va devoir disparaitre à son tour. S'il la menace de s'en aller, la victime va devoir faire pareil. Ect ect...


Ex:  "Mon" MPN m'obligeait à me justifier constamment. En revanche, si je lui demandais quelque chose, comment il allait par exemple, je me retrouvais confrontée soit à un mur soit à une crise de colère monumentale. Nulles questions n'étaient tolérées même si, de mon côté je devais tout lui raconter, le laisser espionner mon téléphone et lui demander la permission pour sortir. 

Un jour, MPN est rentré avec 4 heures de retard à la maison. 
Les clefs de la voiture étant restées sur le buffet, je savais donc qu'il n'était pas allé bien loin, les transports en commun n'étant pas assez bien pour lui et le taxi hors de sa portée à cause de sa radinerie maladive, il était sûrement resté, comme souvent, dans le quartier. Je lui ai alors demandé où il était passé avant qu'il ne me réponde d'une voix morte : "ça ne te regarde pas." Une de ses répliques préférées. J'ai alors insisté. Il m'a alors lâché qu'en tant que femme, je n'avais pas le droit de lui demander des comptes, privilège qui, apparemment, n'était exclusivement réservé, dans son esprit torturé, aux mâles, supérieurs hiérarchiques supposés des femelles d'appartement . Pour la première fois, en agissant ainsi,"mon" MPN a oublié de me questionner sur mon emploi du temps de la journée. Je l'ai très bien noté. Le poisson avait été noyé sans préméditation et son flicage quotidien perturbé. 
J'ai alors recommencé chaque jour jusqu'au moment où il a cédé en me rendant des comptes sur ses retards successifs, absences soudaines, disparations injustifiées. Peut-être a t-il menti, c'est fort probable mais en se justifiant, il m' a alors sorti de ma condition d'objet pour me placer temporairement en sujet. 

Il ne m'a plus jamais questionné et depuis lors a toujours répondu à chacune de mes requêtes, preuve aussi que la chosification de la proie ne se ferait pas sans son bon-vouloir.



Et après...


Soumises trop longtemps à une emprise trop forte, certaines personnes ne sont pas capables de combattre. Elles veulent seulement "tenir le coup", supporter cette situation d'asservissement sans trop de symptômes, sauver leur image sociale et continuer à faire bonne figure.
Ces personnes préfèrent généralement se réfugier dans des conduites à risques en multipliant les addictions multiples  et l'abus de psychotropes.

Lorsque le processus de harcèlement est en place, en effet, il est rare qu'il ne cesse autrement que par la rebellion de la victime, son réveil mais surtout sa colère qui sera sa plus grande arme pour quitter l'emprise. Ce ne sont ni les médicaments ni l'alcool qui lui permettront de sauver sa peau mais la révolte. En fuyant sans affronter le pervers, la victime ne se libérera jamais de sa douleur et de sa culpabilité, car les MPN prendront plaisir à se poser continuellement en victimes abandonnées et trouvent souvent là un nouveau prétexte pour continuer à harceler la proie même après son départ.
Les tentatives d'oubli conduisent le plus souvent à l'apparition de troubles psychiques ou somatiques retardés,comme si la souffrance était demeurée un corps étranger dans le psychisme, à la fois actif et inaccessible.

On en peut nier les conséquences dramatiques d'un passage de la vie où elles auront été réduites à l'état d'objet. A partir de là, tout souvenir ou nouvel événement prendra une nouvelle signification, liée à l'expérience vécue.

La violence endurée peut laisser des traces bénignes, compatibles avec la poursuite d'une vie sociale pratiquement normale. Les victimes paraissent psychiquement indemnes alors qu'il ne s'agit qu'une tentative d'évitement pouvant conduire à une phobie sociale ou à des conduites toxicomanes.
Elles ressassent les événements traumatisants mais les évocations du passé amènent à chaque fois des  manifestations psychosomatiques équivalentes à la peur. Elles présentent des troubles de la mémoire et de la concentration.A plus long terme, la peur d'affronter le pervers et le souvenir de la situation traumatisante entraînent un syndrome de personnalité évitante : Incapacité de créer de nouveaux liens et de faire confiance à autrui, difficulté à exprimer ses ressentis et émotions...

Si la victime ne s'émancipe pas du cercle vicieux même après la rupture, elle ne pourra jamais reconstruire une vie normale et nouer de nouvelles relations. L'emprise sera alors éternelle et le pervers aura réussi sa mission. Voilà pourquoi il faut se battre, ne pas compter les coups, ne jamais baisser la tête, le MPN a déclenché la guerre contre votre intériorité, et quand on déclenche une guerre, la seule chose à faire, c'est de se battre.



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