PSYCHO : La personnalité évitante en quelques points


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La personnalité évitante... on en entend que peu parler pourtant de nombreuses personnes souffrent de ce trouble de la personnalité. En effet, si le borderline a le vent en poupe, l'evitant ne fait que peu parler de lui d'où son nom, mais qui est-il et surtout comment font des yeux non avertis pour le repérer. Évitant, méprisé de la psychanalyse, incompris par la majorité, qui es-tu?

Je vais tenter de vous donner ici les caractères principales de la personnalité évitante, personnage souvent indétectable.

Je vous ai déjà parlé du manipulateur pervers narcissique, personnage sombre et ambigu. L'evitant est tout aussi ambigu mais son fond n'est pas aussi noir. Son entourage évolue néanmoins dans le doute et l'incompréhension chose qui explique que ce sujet soit souvent isolé.


La personne évitante souffre d'avoir une véritable incompétence sociale et d'être sensible au jugement des autres. Elle se caractérise par un mode de fonctionnement particulier avec une rigidité qui envahit les situations personnelles et sociales diverses, une tendance à vouloir rationaliser son comportement et ses pensées en toute circonstance et un rejet de son mal-être sur les autres.


Lors de son enfance, il n'a pas bénéficié de suffisamment de sécurité pour que son affect croisse correctement. Il a cela en commun avec le manipulateur pervers narcissique. La distinction aura définitivement lieu à l'âge adulte.

En grandissant, la personnalité évitante peine à comprendre les codes émotionnels de ses semblables. Aussi, l'evitant préférera se retrancher sur lui-même afin de ne pas souffrir. Victime d'une phobie sociale à un point extrême, il éprouve le plus grand mal à interagir avec les autres puisqu'il ne les comprend pas et redoute le rejet.

L'evitant choisira de vivre dans son monde intérieur et de se renfermer sur lui-même. Un retranchement engendré par son incapacité à trouver sa place dans la société. Et Dieu sait combien son intériorité est riche. Aussi, il ne souffrira pas de sa solitude mais s'y complaira ou feindre de le faire.


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Une personne normale éprouve des émotions positives et négatives, de l'intérêt pour un sujet ou une activité et surtout possède la capacité de nouer des relations.

L'evitant ne ressent aucun intérêt pour les activités dites ludiques. Seules les choses lui apportant du concret ( argent, reconnaissance...) sont pour lui des moteurs.

En société, l'evitant est souvent un bon employé mais il est totalement incapable d'entreprendre. C'est un salarié exemplaire qui répercute ses tâches avec sérieux et adore reproduire les mêmes gestes de façon quotidienne. La créativité lui faisant défaut, il préfèrera compter sur la logique pour se faire une opinion. 


Dans sa vie personnelle, c'est exactement la même chose. Il ne sait que reproduire mais ne fera jamais preuve d'initiative. 
Changer d'itinéraire est pour lui un véritable défi. 
Routinier, l'evitant ne peut assumer les contrariétés. Se rendre dans un lieu administratif lui est impossible tant il ne se sent pas à la hauteur de sa tâche.
En effet, il possède une faible estime de moi-même qui date de l'enfance, époque où ses parents n'ont pas su suffisamment le valoriser et le sécuriser.

On compte seulement un évitant sur dix capable de fonder une famille. Ceux qui y parviennent opteront pour un compagnon ou une compagne autoritaire, capable d'assumer ses responsabilités à sa place. 
Un évitant étant incapable de se positionner dans une relation se montrera des plus passifs. S'il devient parent, il répercutera ses traits de personnalité à ses enfants qui auront une chance sur deux de devenir evitant à leur tour.

Pourtant, en dépit de son côté introverti, l'evitant est une personne sensible et dotée d'une grande intériorité. Il aime trop, déteste trop. Ses émotions est toujours extrêmes et le dominent constamment.

Les différences entre un grand timide et un évitant semblent minces de prime abord. Elles sont pourtant fondamentales. 
En outre, l'evitant possède un monde interieur des plus riches capable de satisfaire ses besoins élémentaires. Passant son temps à penser et à anticiper, c'est un grand anxieux sans exutoire à deux pas de la dépression et trois pas de la vie normale.
Exprimer ses ressentis et ses sentiments est impossible pour un évitant, c'est pourquoi il est souvent enclin au silence. Se considèrant comme étant inférieur à ses semblables, il ne se sent aucunement légitime dans aucune des situations dans lesquelles il peut se trouver. Constamment exclu, l'evitant a un mode de communication qui lui est propre. Souvent ronchon, râler est son refrain favori. 
À une question, il répondra brièvement. 
À une demande, il répondra par la positive étant totalement incapable d'affirmer un refus. 
S'il se voit contrarié, l'evitant ne sachant pas s'exprimer car qui dit expression d'un sentiment dit également conscience de soi, il risque d'exploser et de choisir la violence comme solution mais regrettera bien vite cet élan de méchanceté.
L'evitant étant manichéen possède un fort sens de valeurs. Aussi, il se battra toujours pour que le bien demeure présent au fond de lui quitte à fuir la réalité si celle-ci le dérange trop.

Ce qui différencie le timide de l'evitant est surtout l'intériorité. Celle du timide est normale alors que celle de l'evitant est quasiment nulle. Les émotions de ce dernier n'étant pas clairement définies, elles se noient au fond de lui-même et ne s'exteriosent jamais. L'evitant est prisonnier de lui-même. Ignorant tout de ses maux et convaincu d'être dans la norme, il ne se remettra jamais en question et préférera continuer seul sa route plutôt que de prendre le risque de se voir confronté à ses problèmes.
Mais ne vous y trompez pas. Côtoyer une personnalité évitante est enrichissant puisque cette personne est foncièrement bonne. Si elle est incomprise, elle gagne vraiment à être connue.



Comment reconnaître un évitant en quelques points : 

_ Incapacité à exprimer ses emotions et sentiments.
_ Peur panique du changement 
_ Reproduit constamment les mêmes         actions.
_ Peine à construire et à développer des relations.
_ Incapacité de s'affirmer ( dire non, prendre une décision quelconque, se mettre en avant socialement ou professionnellement...)
_ Peine à supporter la contrariété
_ Estime de soi déficiente.
_ Apathie parfois sévère
_ Phobie sociale ( agoraphobie, claustrophobie...)












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